Extrait COSINUS

35 Aide, réconfort, partage, coopération. Tout comportement qui vise à améliorer le bien-être d’un autre individu est appelé comportement prosocial. L’animal ou l’être humain qui agit ainsi reçoit parfois quelque chose en échange, mais peut aussi ne rien recevoir, voire payer un coût (énergie gaspillée, nourriture perdue…). Alors comment expliquer l’existence de ce type de comportements, notamment le dernier qui peut être appelé ALTRUISME  ? C’est à cette tâche que s’est attelée ces dernières années Agatha Liévin-Bazin, au Laboratoire Éthologie Cognition Développement de l’Université Paris Nanterre. Elle a eu la chance de travailler avec de magnifiques oiseaux, connus pour leur intelligence et leur vie sociale complexe : les perruches calopsittes et les choucas des tours. L’ ALTRUISME est un comportement animal ou humain défini par des actes désintéressés qui n’avantagent pas directement celui qui les accomplit mais qui apportent un bénéfice à d’autres individus. Les perruches calopsittes forment des liens particulièrement forts entre elles. Les choucas sont des animaux extrêmement sociaux et se regroupent en bandes allant d’une dizaine d’oiseaux à plusieurs milliers ! © Maxwell Hamilton/CC-BY 2.0 © Martina Berg/Fotolia Les individus de ces deux espèces développent des liens plus ou moins forts avec les autres membres de leur colonie. Pour évaluer le dégré de proximité - on pourrait dire d’amitié - entre deux oiseaux, on considère le nombre de toilettages mutuels (se nettoyer les plumes l’un l’autre, éliminer les parasites...) et de sollicitations au toilettage, comme baisser la tête pour se faire toiletter. On estime aussi le temps qu’ils passent à proximité l’un de l’autre, ou en contact physique, et leur partage de nourriture. C’est d’ailleurs sur ce dernier aspect que se sont concentrées les études d’Agatha Liévin-Bazin. © DorSteffen/Fotolia

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