Extrait Archéologia

à Marseille et qui est notamment chargé de veiller au respect de la législation relative aux biens culturels maritimes sur l’ensemble du territoire national. La problématique est très particulière, dans la mesure où le pillage de biens culturels maritimes nécessite des moyens et une organisation qui ne sont pas à la portée du pilleur amateur, avec des enjeux plus considérables. À titre d’exemple, la gendarmerie maritime est actuellement saisie d’une enquête relative au pillage de l’épave d’un navire antique, du II e siècle avant notre ère, transportant des amphores de vin et située à proximité de l’île Sainte-Marguerite au large de Cannes, dont la valeur des biens volés avoisine les 150 000 euros. L’action concertée des services de l’État produit des résultats tangibles à travers les enquêtes diligentées et les condamnations prononcées. Pour autant, les atteintes au patri- moine archéologique continuent de se développer et commandent une mobilisation forte et pérenne de l’ensemble des acteurs pour agir à la fois dans le champ de la prévention et de la répression. Les biens du patrimoine archéologique nous relient à l'histoire de l'humanité. Ce sont des trésors inestimables que nous avons reçus en héritage et que nous nous devons de transmettre aux générations à venir au nom des droits de l'homme. Suzanne Le Queau, procureure générale près la cour d’appel d’Aix-en-Provence Céramiques antiques et monnaies saisies en Paca. Photo © X. Delestre 25 HORS - SÉRIE 39 ARCHÉOLOGIA

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