Extrait Archéologia

Relief tauroctonique en grès jaune , délibérément saccagé, du mithréum de Sarrebourg (Pons Saravi, en Gaule Belgique), III e siècle de notre ère. Metz, musée de La Cour d’Or, inv. E4563. © Musée de La Cour d’Or – Metz Métropole / L. Kieffer, J. Munin Étudier le culte de Mithra à travers l’Empire revient à analyser chaque communauté comme un cas particulier. Parce que Mithra ne fut jamais accueilli dans le panthéon o"ciel de Rome, les groupes d’adeptes durent s’autogérer et s’autofinancer, bénéficiant de la générosité de quelque bienfaiteur ou de l’e#ort collectif de ses membres. Cette précarité économique et matérielle, les catastrophes naturelles, les conflits internes à l’Empire, les raids venus de l’extérieur donnèrent aux lieux de culte ce caractère singulier de l’éphémère. Que l’on se trouve en Gaule, en Hispanie, en Germanie, la vie d’une communauté mithriaque* n’était jamais pérenne. Si la communauté s’agrandissait, on n’hésitait pas à construire ou aménager un second temple, parfois à quelques mètres du premier. Si elle rétrécissait, ou perdait son chef, elle pouvait disparaître aussi vite qu’elle était apparue. En laissant toutefois parfois des traces… LES ITINÉRANCES DE MITHRA

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