Extrait Archéologia

19 Carte des sites archéologiques actuels de l’École française de Rome. © EFR Aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale, l’Italie s’ouvrit aux recherches conduites en collaboration ou en concession avec des institutions étrangères. La première grande intervention de l’EFR, à partir de 1946, concerna le site de Bolsena, dans le nord du Latium, en territoire étrusque, où ses équipes ont œuvré jusqu’au début des années 1980. En Sicile, les recherches sur la colonie grecque de Mégara Hyblaea, commencées en 1949, ont repris aujourd’hui après une période consacrée à la publication des résultats acquis. Des axes de recherches En 2019, l’EFR mène une dizaine d’opérations en Italie, en Albanie (où elle collabore avec l’EFA) et en Croatie. Si elle n’est pas actuel- lement présente sur le terrain au Maghreb, plusieurs recherches récentes auxquelles elle a participé en Tunisie et au Maroc sont en cours de publication. En Italie du Sud, l’École unit ses forces à celles du Centre Jean Bérard (CJB) de Naples dont elle partage la tutelle avec le CNRS depuis 1999. De la Préhistoire (pour laquelle l’Italie consti- tue un terrain d’étude fort riche) jusqu’à la période médiévale, son activité est surtout marquée par le recours aux nouvelles méthodes et technologies de la fouille sous-marine et terrestre : prospections LiDAR (voir définition p. 47), géo-archéologie, datations isoto- piques et étude des paléo-environnements, archéométrie, archéothanatologie… Elle a également le souci d’insérer la recherche archéologique dans un questionnement plus vaste, par le dialogue avec les autres disci- plines. L’EFR possède, depuis bientôt 150 ans, une solide tradition dans les études historiques et s’est ouverte depuis plus de 40 ans aux sciences sociales. Nombre des opérations de terrain sont couplées à des recherches sur les sources écrites (notamment épigraphiques), à des rencontres scientifiques, à des ateliers de formation… Elle favorise par ailleurs la recherche en par- tenariat. Sur les chantiers soutenus par l’EFR interviennent des chercheurs – souvent anciens boursiers ou anciens membres – appartenant à des universités et à des laboratoires, français pour la plupart, qui nouent à cette occasion des liens durables avec l’École. Certains pro- grammes sont soutenus par le ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères. Enfin, les institutions chargées de la tutelle du patrimoine archéologique des pays dans lesquels sont situés les chantiers deviennent les partenaires naturels des opérations menées par l’EFR qu’elles sollicitent en phase de valorisation des résultats, pour préserver et montrer les structures mises au jour. Au sein de cette diversité d’opérations, l’activité menée depuis près de 20 ans dans le champ de l’archéologie funéraire offre une illustration de ces orientations. Catherine Virlouvet, directrice de l’École française de Rome. © Franco Bruni

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