Extrait Archéologia

8 Avec l’artère du Val de Saône, GRTgaz clôt un cycle de développement des infrastructures gazières en France sans précédent, qui permet désor- mais à la France de disposer d’un marché de gros du gaz unifié, éco- nomiquement plus compétitif, et qui sécurise notre approvisionnement énergétique. Ces investissements permettront aussi à l’avenir d’accueillir une nouvelle génération de gaz renouvelables issue de la méthanisation, de la gazéifica- tion ou de la méthanation. Autant de ressources décarbonées nécessaires à la transition énergétique car créa- trices de valeur dans les territoires, vertueuses sur le plan de l’économie circulaire et adaptées à une mobilité moins polluante et plus accessible. Dans la chronique du déroulement d’un projet de construction d’un ga- zoduc, l’archéologie préventive est la première étape des travaux sur le territoire. Après cette étape de dia- gnostic et de fouilles, s’engage la réalisation de l’ouvrage, qui implique la mobilisation et le déploiement de moyens considérables.  L’Inrap, sous le contrôle des DRAC, a su être au rendez-vous : dans les expertises en matière d’archéologie, mais aussi pour conduire les diagnos- tics et les fouilles dans un calendrier compatible avec les travaux de pose du gazoduc. Bien évidemment, l’artère du Val de Saône a bénéficié de l’expérience acquise dans la relation qui s’est construite avec l’Inrap au fil des grands chantiers de pose ces der- nières années : Hauts de France II, Arc de Dierrey, Artère des Flandres, pour ne citer que les plus emblématiques. Ce partenariat entre GRTgaz et l’In- rap, établi à l’origine autour de spé- cifications  techniques, s’est progres- sivement élargi à la mise en valeur des découvertes archéologiques, au travers de l’organisation de visites des chantiers de fouilles et d’expositions auxquelles étaient largement associés les parties prenantes de nos projets. Sur ce territoire de confluence qu’est le Val de Saône, route commerciale entre le nord et le sud, mais aussi, depuis l’Antiquité, carrefour fluvial entre l’Atlantique, la Méditerranée et les pays rhénans, la réussite d’un programme industriel tourné vers notre avenir énergétique aura aussi été de révéler auprès du plus grand nombre : passionnés d’histoire, scolaires, riverains…, l’histoire d’un passé commun qui nous rassemble. C’est cet état d’esprit que nous avons souhaité continuer à porter, avec l’In- rap, au travers de ce numéro spécial de la revue Archéologia. Rodolphe Libosvar, GRTgaz, directeur de projets Vue du site de Lux après le décapage. On distingue bien les tumulus au second plan. Tout au fond, le village actuel de Lux. © Com’air, Inrap Dans les coulisses d’un projet d’envergure LES ACTEURS DE TERRAIN Régis Labeaune, coordinateur scientifique « Au sein de l’Inrap, j’ai été le principal interlocuteur de GRTgaz et du Service régio- nal de l’archéologie dans le cadre des nombreuses opérations du tracé. Une fois la prescription de fouille émise par le ministère de la Culture, j’ai proposé des projets scientifiques d’intervention répondant aux cahiers des charges rédigés par la Drac. Puis, en collaboration avec l’assistante technique, je me suis assuré de la bonne mise en place des moyens scientifiques et techniques pour les diagnostics et les fouilles. À l’issue de la phase terrain, j’ai été chargé du suivi des études avec les différents responsables d’opération pour en assurer le bon déroulement, jusqu’à la remise du rapport. Cette mission d’ampleur et ces trois années de collaboration ont été une belle opportunité et une continuité intéressante de mon métier de responsable d’opération. Une expérience professionnelle, humaine et scientifique d’une grande richesse ! » Bruno Rouelle, conseiller prévention « Les enjeux en matière de santé et de sécurité étaient très clairs dès le départ : pas de place au hasard et à l’approximatif en matière d’évaluation des risques. Objectif zéro accident ! GRT gaz, l’In- rap et l’APAVE (entreprise spécialisée dans la maîtrise des risques) ont uni leurs compétences afin de valider et ver- rouiller tous les éléments de prévention et de protection. En tant que conseiller prévention, j’ai donc eu la charge de satisfaire à ces exigences en participant au montage des opérations. À chaque visite de chantier, des mesures adaptées ont été mises en place pour travailler dans les meilleures conditions. Dans la phase diagnostic, nous avons été les pre- miers dépêchés sur les terrains. Puis, dans les derniers mois, nous avons travaillé de concert pour allier archéologie et aménagement et gérer sans encombre la co-activité de tous les corps de métiers (poseurs, soudeurs, etc…). La présence, la réactivité, le professionnalisme et la souplesse de toutes les équipes nous ont permis d’atteindre notre objectif : mener à bien dans les temps, sans accident ni dom- mage pour l’environnement, cette opération de grande envergure. Une réussite ! » Régis Labeaune © Inrap Bruno Rouelle © G. Pertuisot, Inrap Gaëlle Pertuisot © T. Le-Saint-Quinio, Inrap Isabelle Koclejda © G. Pertuisot, Inrap Laure Dobrovitch © DRAC Bourgogne-Franche-Comté

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