Extrait Archéologia

4 Laurence PORTE © A. Ribeiro C ’est par le double prisme de l’animal et de l’emblème que le coq fait l’objet d’une exposition exceptionnelle partagée entre le MuséoParc Alésia à Alise-Sainte-Reine et le Musée et Parc Buffon de Montbard. Mobilisant les équipes de ces deux structures pour la première fois autour d’un projet commun, il a aussi été fait appel à un large collège international de scientifiques, historiens, artistes pour contribuer à ce catalogue d’exposition, véritable invitation à pousser la réflexion bien au-delà du discours cocardier incarné par le bel animal. Évoquer le coq fait aussitôt surgir une vision champêtre de basse-cour baignée des premiers rayons du soleil levant que notre champion se fait gloire de saluer de son chant. Le coq n’échappe guère à l’anthropomorphisme et même Buffon le naturaliste lui prête des qualités humaines : « un bon coq est celui qui a (…) de la fierté dans la démarche, de la liberté dans ses mouvements et toutes les proportions qui annoncent la force ». Un brin arrogant, n’incarne-t-il pas aussi une certaine perception que les étrangers ont, ou ont pu avoir, des Français ? Ne serait-il pas même un brin macho ? En effet, trop sotte pour jouir de la même consi- dération, « la poule ne doit pas chanter devant le coq » comme l’écrivait Molière. Mais à notre époque, qui sait si le mâle gallinacé n’a pas fini par avoir les ergots limés et le plumage lissé… Laissez-vous conter sa gloire et ses déboires… Laurence PORTE Maire de Montbard Vice-présidente du Conseil Départemental de la Côte-d’Or Édito

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