Extrait Archéologia

ARCHÉOLOGIA N° 606 / 59 La vallée cultuelle et funéraire de l’Assassif relie le cirque de Deir el-Bahari à la plaine alluviale du Nil. Sa nécropole élitaire fut explorée dès le XVIII e siècle. Lancer un nouveau projet sur ce terrain souvent étudié constituait donc un challenge pour les archéologues, car l’enjeu de la recherche en sciences historiques est de produire des connaissances originales. Pendant la premièremoitié duXX e siècle, les expéditions patronnées par des institutions muséales ou par des financeurs privés poursuivirent principalement l’objectif de constituer des collections en les alimentant de trésors patrimoniaux et de séries d’artefacts constitutives d’un catalogue chrono-culturel de l’Égypte ancienne. Ces opérations furent menées à une échelle quasi industrielle grâce à une main-d’œuvre pléthorique, mais les moyens techniques employés pour documenter la provenance des objets Le prêtre lecteur et maître de cérémonie Padiamenopé vécut au VII e siècle avant notre ère. Il fut inhumé au sein de la nécropole thébaine, dans la plus grande tombe privée de l’Égypte ancienne, dite tombe 33 ou TT33. Depuis 2018, une fouille menée dans sa vaste enceinte, à la fois par l’IFAO et par deux laboratoires strasbourgeois, renouvèle l’histoire d’un site pourtant étudié depuis près de 300 ans, dans la vallée cultuelle et funéraire de l’Assassif. Par Frédéric Colin, université de Strasbourg, UMR 7044 Archimède, Fellow USIAS, directeur de la mission archéologique LES FOUILLES Menées sous la supervision du ministère du Tourisme et des Antiquités d’Égypte, elles sont conduites depuis 2018 par l’Institut français d’archéologie orientale au Caire (IFAO) et les laboratoires strasbourgeois UMR 7044 Archimède et UMR 7063 Institut Terre & Environnement.

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