Extrait Archéologia

ARCHÉOLOGIA N° 601 / 25 Archéologia : Le musée rouvre après quatre ans de travaux. Pourriez-vous nous rappeler son histoire ? Sylvie Robin : L’idée d’un musée consacré à l’histoire de Paris s’impose sous le Second Empire, quand une grande partie du cœur his- torique de la capitale disparaît lors des grands travaux d’amélioration urbaine. En 1866, à l’instigation du baron Haussmann, la ville se porte acquéreur de l’hôtel Carnavalet, un édi- fice Renaissance bâti en 1548, remanié au XVII e siècle par François Mansart et qui est alors l’un des plus anciens hôtels particuliers du Marais. L’édifice, qui a pris son appellation actuelle en 1578 par déformation du nom de sa propriétaire d’origine bretonne, madame de Kernevenoy, devient musée en 1880. Si, à ses débuts, il met en valeur l’archéologie parisienne, il se tourne progressivement vers les beaux-arts et l’histoire de Paris dans sa glo- balité. Agrandi à plusieurs reprises, il occupe également depuis 1989 l’hôtel Le Peletier de Saint-Fargeau, édifice voisin bâti en 1688 par Pierre Bullet. Son orangerie, l’une des deux dernières subsistant dans le Marais, a été res- taurée en 2000 et abritait, jusqu’à la ferme- ture du musée, les collections archéologiques. Dédié à l’histoire de Paris et de ses habitants, le musée Carnavalet conserve des collections qui illustrent l’évolution de la ville, de la Préhistoire à nos jours. Dans un cadre architectural remarquable – deux hôtels particuliers du Marais – et au fil de jardins colo- rés, une centaine de salles a fait depuis plus de quatre ans l’objet d’un vaste programme de rénova- tion, présentant pour la première fois les collections archéologiques. Sylvie Robin, conservatrice en chef du patrimoine et responsable des collections d’archéologie, dévoile pour Archéologia les secrets de cette transformation tant attendue. Propos recueillis par Éléonore Fournié Cour d’honneur © Musée Carnavalet - Histoire de Paris

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