Extrait Archéologia

ARCHÉOLOGIA N° 600 / 5 Édito NUMÉRO 600 ! Chères lectrices, chers lecteurs, Archéologia fête avec ce nouveau numéro son numéro 600. Archéologia est né en novembre-décembre 1964 , à l’initiative de deux frères passionnés par la presse, le frères Lacroix, puis il a été repris au début des années 1970 par Louis et Andrée Faton, qui en ont fait la pierre angulaire de la maison d’édition dédiée à la culture et au savoir, qu’ils venaient de fonder. À la différence des revues institutionnelles spécialisées ou des bulletins de sociétés savantes, l’ambition d’ Archéologia était d’apporter aux amateurs, au grand public passionné par les dernières découvertes et aux professionnels désireux de s’informer de l’actualité, un éclairage vivant, accessible et rigoureusement documenté sur l’archéologie en France et à travers le monde. Au sommaire du numéro 1 – alors bimestriel et aujourd’hui épuisé – figuraient les temples de Nubie, une initiation à la technique des fouilles archéologiques, l’église des Anges ressuscitée à Cluny, des nouvelles des fouilles en Albanie, une présentation du tombeau royal de Palenque, Notre-Dame avant Notre-Dame... Au sommaire du numéro 600 , vous trouverez – outre les principales actualités sélectionnées par la rédaction d’ Archéologia , la fouille du mois (l’étonnant habitat de l’âge du Bronze sur la petite île de Molène dans le Finistère) et un très joli « Archéofolio » sur les idoles cycladiques – un article sur la profonde mutation du métier d’archéologue en ces presque 60 ans d’existence d’ Archéologia, des focus sur les nouveaux apports scientifiques et technologiques, la présentation d’un chantier exem- plaire, celui du port antique de Lattara, et une synthèse des connaissances sur les origines de l’homme, apportées par près d’un demi-siècle de révolution paléoanthropologique. Vous y apprendrez, chères lectrices et chers lecteurs, que « nous appartenons à l’ordre des Pri- mates, au sous-ordre des Haplorhiniens et à l’infra-ordre des Simiiformes, que certains auteurs ap- pellent Anthropoïdea ... », dont la plus ancienne espèce, Eosimias sinensis , découverte en 1992 et origi- naire de Chine, a presque 50 millions d’années. 50 millions d’années, c’est vertigineux , inconcevable presque pour notre cerveau pourtant équi- pé du dernier modèle de méninges Homo sapiens ; au regard de ces abysses temporels, les 57 années d’existence d’ Archéologia paraissent bien peu. Elles illustrent pourtant ce paradoxe de l’archéologie : une ruine dégagée, un ossement et un frag- ment trouvé sous la terre ou au ras des cailloux permettent de changer d’échelle et d’avoir soudaine- ment un recul insoupçonné sur un passé parfois proche, parfois immensément lointain... comme celui de nos ancêtres primates des premiers temps de la vie sur Terre. Eussent-ils d’ailleurs connu l’écriture, le papier et l’imprimerie, ils auraient été eux aussi, sans aucun doute, lecteurs d’ Archéologia ! Vous avez été nombreux, fidèles abonnés et contributeurs réguliers, à nous envoyer votre pho- tographie avec votre magazine Archéologia sous le bras – et nous les publions largement dans les pages qui suivent : sans votre soutien et votre confiance, dont nous vous remercions vivement, Ar- chéologia n’aurait pas pu poursuivre, d’un millénaire à l’autre, sa belle aventure et rester fidèle à sa vo- cation première : faire connaître les merveilles de l’archéologie, avec enthousiasme, sérieux et rigueur. Un très bon numéro anniversaire ! Jeanne Faton et toute la rédaction d’ Archéologia

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