Extrait Archéologia

24 / ARCHÉOLOGIA N° 599 Archéologia : Pourquoi avoir organisé une telle exposition au musée de la Romanité ? Manuella Lambert : Dominique Darde, la conservatrice en chef du musée, souhaitait traiter ce sujet depuis plusieurs années, le patrimoine antique de Nîmes étant forte‑ ment lié à la présence impériale augustéenne. Ce projet a pu se concrétiser grâce à une convention de partenariat avec le musée du Louvre, qui comporte plusieurs volets : le dépôt d’une statue exposée dans le parcours perma‑ nent et le prêt exceptionnel de 30 œuvres du département des Antiquités grecques, étrus‑ ques et romaines, pour cette exposition. À Nîmes, le musée de la Romanité propose une nouvelle exposition sur la naissance du culte impérial. Complexe, cette notion, qui éclot sous le principat d’Auguste, témoigne de la construction de ce nouveau régime, qui resserre plus que jamais les liens entre pouvoir politique et pouvoir religieux. Mais que révèle ce nouveau culte rendu à l’empereur ? Comment se manifeste‑t‑il ? D’où tire-t-il ses origines ? Manuella Lambert, conservatrice du patrimoine et commissaire de l’exposition, a répondu à nos questions, révélant une pratique dont se revendiqueront par la suite tous les empereurs romains. Propos recueillis par Éléonore Fournié LE culte impérial EN MAJESTÉ Exposition à Nîmes Fragment d’une statue : portrait d’Auguste en sacrifiant . Paris, musée du Louvre. © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / H. Lewandowski / SP

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