Extrait Archéologia n°594

L’archéologie au sens moderne du terme apparaît à la Renaissance. D’abord préventive, elle se développe au gré des découvertes fortuites, notamment à Rome, encouragée par la création de cabinets de curiosités et d’antiques dans les demeures de l’élite cultivée. Les véritables fouilles programmées commencent au XVIII e siècle, avec la découverte des ruines de Pompéi. En France, l’archéologie préventive, appelée autrefois « archéologie de sauvetage », qui permet la fouille préalable de sites avant des travaux d’aménagements, représente 90 % des opérations menées chaque année. Malgré la richesse du sol français, elle n’est encadrée que depuis 2001, avec la création de l’Inrap (l’Institut national de recherches archéologiques préventives). Pourtant, la situation de l’archéologie reste toujours extrêmement précaire. Par Jean-Paul Demoule , ancien président-fondateur de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), professeur émérite à l’université de Paris I et à l’Institut universitaire de France Vue aérienne d’un grand fossé ceinturant un tumulus princier, daté du début du V e siècle avant notre ère, à Lavau (Aube) en 2015. Au centre de ce tumulus de 40 m de diamètre, le défunt et son char reposaient au cœur d’une vaste chambre funéraire de 14 m 2 , une des plus vastes recensées pour la fin du premier âge du Fer (le Hallstatt). © Denis Gliksman, Inrap

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