Extrait Archéologia

ARCHÉOLOGIA N° 567 / 65 Contre-empreinte de reptile du Trias moyen. © Philippe Martin Poignard en silex du Néolithique. © Philippe Martin il s’agit plutôt d’amphores, de céramiques sigillées… L’accent devait être mis sur le Néolithique parce que nos collections per- mettaient de dire des choses importantes sur l’habitat, les croyances ou les pratiques funéraires de cette époque. L’EMPREINTE DU VIVANT COMME FIL CONDUCTEUR L’originalité du parcours est d’articu- ler trois sections très différentes autour d’une thématique commune : la trace et l’empreinte… Oui, le musée pos- sède aussi une section sciences de la Terre pour la géologie et la paléontologie (« Traces du vivant ») ainsi qu’une section beaux-arts autour du fonds d’atelier du sculpteur Paul Dardé (« Mémoires de pierres »). Ce fil conducteur permet de créer un lien. Entre collègues, chacun s’est nourri du parcours des autres pour rester le plus homogène possible, tout en conservant ses spécificités disciplinaires. Pour l’archéo- logie, nous avons retenu le titre « Empreintes de l’homme ». Cette thématique correspond parfaitement au Néolithique, quand l’homme commence à se sédentariser, à construire des habitats, à modifier son territoire par la pratique de l’agriculture et de l’élevage extensif, laissant une empreinte visible sur son environnement. Archéologia : En temps qu’archéologue, quel a été votre rôle au sein du musée de Lodève#? Noisette Bec : Je suis arrivée en 2011 après un master en archéologie à l’université de Montpellier. À l’époque, je commençais ma thèse sur les dolmens du Languedoc. Le musée m’a embauchée pour assurer le récolement des collections archéolo- giques. C’est la section la plus importante numériquement, avec plus de 15!000 fiches d’inventaire, mais celle qui prend le moins de place dans les réserves!! Ce travail a duré plus de trois ans. Ensuite, la conserva- trice Ivonne Papin-Drastik m’a chargée de construire cette partie du parcours muséo- graphique à partir de notre fonds et des sites de la région que je connais bien par mes propres fouilles. Pourquoi avez-vous choisi de concentrer le propos sur le Néolithique#? L’inventaire nous a permis de déga- ger les points forts des collec- tions. Ensuite, la maîtrise d’ou- vrage nous a aidés à définir l’histoire que nous vou- lions raconter dans un espace contraint. Bien sûr, nous avons cherché à nous positionner par rapport aux autres musées archéologiques de la région, plutôt tournés vers l’Antiquité et leMoyenÂge. Dans nos réserves, il y a aussi quelques éléments sur les périodes romaine et médiévale mais ce ne sont pas des pièces exceptionnelles!;

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