Extrait Archéologia

28 / ARCHÉOLOGIA N° 562 Tête de marbre de Lucius Munatius Plancus (87-15 avant J.-C.), sénateur romain et fondateur des colonies de Lugdunum. Marbre, I er siècle avant J.-C. Lyon, Musée de la civilisation gallo-romaine © DeAgostini/Leemage L’histoire de Lyon remonte à la Préhistoire. Dès la fin du Paléolithique jusqu’au second âge du Fer, son territoire est occupé. De nom- breuses découvertes, notamment dans la plaine de Vaise (9 e arr.), ont révélé des traces d’habitats et d’objets qui attestent une forte densité de l’occupation préhistorique et protohistorique gauloise. APOGÉE ET DÉCLIN DE LA CAPITALE DES GAULES En 43 avant J.-C., le sénateur romain Lucius Munatius Plancus fonde sur ce site une colonie sous le nom de Colonia Copia Felix Munatia Lugdunum. Si les débuts de cette colonie sont mal connus, l’essor de la cité est rapide grâce à son emplacement stra- tégique, au confluent du Rhône et de la Saône, entre le littoral méditerranéen et le nord de l’Europe. En 27 avant J.-C., le général Agrippa, gendre d’Auguste, divise la Gaule. Lugdunum devient la capitale de la province de Gaule lyonnaise, le siège du pouvoir impérial pour les trois provinces gauloises et « Capitale des Gaules ». Deux empereurs romains sont nés à Lyon : Claude, en 10 avant J.-C. et Caracalla, en 186. À la fin du I er siècle après J.-C., la ville est à son apogée. La population est estimée entre 50000 et 80000 habi- tants, ce qui en fait l’une des plus grandes de la Gaule avec Narbo Martius (Narbonne). Le christianisme s’y implante vers le milieu du II e siècle. De nombreux chrétiens y sont martyrisés, dont, en 177, saint Pothin et sainte Blandine. Au III e siècle, la ville connaît un certain déclin. En 297, lors des réorganisations de la Tétrarchie, Lugdunum perd son rang de capitale des Gaules, au profit de Trèves. Entre la fin du III e siècle et le IV e siècle la ville haute est abandonnée au profit d’emplace- ments plus proches des cours d’eau. Tandis que certains édifices publics de la colline de Fourvière demeurent utilisés jusqu’au IV e siècle au moins, les occupations se concentrent au sein de l’actuel quartier du Vieux-Lyon, ainsi que sur la Presqu’île, où se serait implanté un castrum ( camp ou village fortifié), sans, cependant, qu’aucun vestige archéologique ne l’atteste. LYON AU MOYEN ÂGE De 470 à 534, la ville est une des capi- tales des Burgondes, avant d’être intégrée au royaume mérovingien. Au Bas-Empire, la cité médiévale se développe sur la rive droite de la Saône et entre Saône et Rhône. Elle devient, au IX e siècle, un foyer de la DE LA PRÉHISTOIRE À L’ÉPOQUE CONTEMPORAINE, les jalons d’une longue histoire DOSSIER / LYON

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