Extrait Virgule

11 AUPETIT PALAIS : UNETRAVERSÉE DU PARIS ROMANTIQUE ! Arrivée au Petit Palais (c’est le musée des Beaux-Arts de la ville de Paris), tout le monde descend ! Une grande carte ouvre l’exposition et nous permet de repérer les lieux que nous allons visiter durant le parcours : le palais des Tuileries, le Palais-Royal, le Louvre… Un autre panneau présente les dates importantes de la période romantique, et l’on découvre que cette période a été marquée, en politique, par le rétablissement de la monarchie, en 1815, avec l’arrivée au pouvoir du roi Louis XVIII, puis par la révolution de juillet 1830, qui a chassé du trône le roi Charles X, et enfin par la révolution de février 1848, qui a mis fin au règne du roi Louis-Philippe et à la monarchie. Sur le plan littéraire et artistique, le grand bouleversement, entre 1815 et 1848, a été l’avènement et le triomphe du romantisme : né en Allemagne et en Angleterre à la fin du XVIII e siècle, ce mouvement a gagné plus tardivement la France, où les jeunes poètes et écri- vains convertis au romantisme ont dû batailler ferme pour imposer leurs idées. Épris de liberté, les jeunes romantiques, dont Victor Hugo devient le chef de file, revendiquent le droit de laisser libre cours à leurs émotions, à leurs sentiments et à leur imagination, d’être spontanés, passionnés jusqu’à l’exaltation… Le romantisme est une véritable révolution, qui renverse les règles et les modèles établis en littéra- ture : la jeunesse romantique veut du nouveau, du neuf, de l’inédit, et elle s’affranchit des contraintes imposées depuis le XVII e siècle à la création littéraire. Avec le romantisme se développe une nouvelle sensibilité à la nature : fini le temps où l’on admirait les jardins et les parcs bien ordonnés et taillés, désormais la mode est aux jardins à l’anglaise (qui se caractérisent par leurs lignes sinueuses et leurs formes irrégulières), aux paysages sau- vages, et aux éléments déchaînés (orages en montagne, tempêtes en mer…). Les romantiques sont aussi fascinés par les couleurs vives, exotiques et pittoresques des pays d’Orient, et par le Moyen Âge, avec ses légendes, ses che- valiers et ses édifices gothiques… Fin de introduction, et c’est parti pour une traversée du Paris romantique ! Premier arrêt : le palais des Tuileries, et cours de sculpture dans l’atelier de la princesse Marie. Le palais des Tuileries, aujourd’hui en grande partie détruit, était autrefois une résidence royale. C’est là que la duchesse de Berry s’est installée après l’assassinat, en 1820, de son époux Charles-Ferdinand, un des fils du roi Charles X. Cette duchesse était en son temps une dame à la mode, que les Parisiens appréciaient ; elle s’intéressait beaucoup à l’art et à la littérature, et soutenait et aidait de nombreux artistes et écrivains. © Photo Virgule – MLC ; dessin Pierre Gibert Le Jardin et le Palais des Tuileries vus du Quai d’Orsay (tableau d’Étienne Bouhot, 1813) W © Photo Musée Carnavalet / Roger-Viollet – visuel de presse

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