Extrait HISTOIRE JUNIOR

H I S T O I R E J U N I O R 1 5 Tout appareil qui s’élève et se déplace en altitude est un aéronef . Il en existe deux types : les aérodynes et les aérostats . Un aérodyne est un appareil plus lourd que l’air, comme l’avion, l’hélicoptère ou le cerf-volant. Il évolue en l’air en produisant une force dynamique. À l’inverse, un aérostat, comme la montgolfière ou le dirigeable, est plus léger que l’air et utilise une force statique (la poussée d’Archimède) pour se maintenir en l’air. Il faut distinguer… LES PRÉCURSEURS Les croquis de Léonard de Vinci. Place aux « machines volantes » ! Cela, Léonard de Vinci l’a compris. Au XV e siècle, il dessine les plans d’un « ornithoptère » (du grec ornithos , oiseau et pteron , aile). Le battement des ailes n’est pas assuré directement par les bras humains, trop faibles, mais par un système de pédales, de leviers et de poulies . Hélas, le poids des matériaux de l’époque interdit tout vol. La machine reste à l’état de croquis . Dans ses carnets, le maître italien imagine ainsi plusieurs engins volants comme une « vis aérienne », ancêtre de l’hélicoptère, une sorte de deltaplane ou encore un parachute. Premier vol habité Les choses ne progressent pas beaucoup jusqu’à la fin du XVIII e siècle. En novembre 1783, à Paris, les frères Joseph- Michel et Jacques-Étienne Montgolfier font voler trois passagers (un coq, un mouton et un canard) dans un ballon gonflé avec de l’air chaud, qui est plus léger que l’air ambiant . Grâce à cette « montgolfière », les Parisiens assistent au tout premier vol habité de l’histoire ! Seul, l’homme ne peut voler Pendant des siècles, des inconscients se fabriquent des ailes avec du bois et des plumes puis s’élancent du haut des tours en battant des bras pour imiter les oiseaux ! Inutile de préciser que les résultats sont catastrophiques… Ils l’ignorent encore, mais ils sont trop lourds et leurs muscles pas assez puissants pour leur permettre d’agiter les ailes comme un oiseau. De plus, leur cœur ne bat pas assez vite pour supporter un tel effort : 80 fois par minute alors que celui d’un moineau atteint les 800 fois dans le même temps ! L’époque moderne