Extrait COSINUS

37 Ouvrir un livre de mathématiques conçu pour apprendre est un acte banal de l’élève du 21 e  siècle. Malgré le gros travail qui se cache derrière ces pages, c’est un objet assez commun et surtout indispensable. Pour les jeunes du 18 e  siècle, il n’en était pas ainsi ! Pour commencer, certains types de mathématiques comme le calcul différentiel et le calcul intégral étaient en plein développement. Sans Internet, difficile de trouver les nouvelles publications sans même parler de les lire ! L’analyse mathématique était en ébullition : les mises à jour des dernières théories et découvertes étaient déconnectées, désordonnées, éparpillées... Même en étant en possession des dernières avancées, il était presque impossible aux débutants de s’orienter dans ce chaos. Un manuel indispensable Pour la mathématicienne Maria Gaetana Agnesi, l’étude de l’analyse mathématique était une étape fondamentale de l’instruction. C’est pourquoi, à défaut de trouver un livre pour les jeunes, elle en écrivit un. En 1748 fut publié Institutions analytiques, un manuel scolaire d’analyse mathématique, le premier livre de mathématiques rédigé par une femme. Synthétique, clair, logique et sans informations superflues : voici les caractéristiques qui firent le succès de ce livre en Italie et au-delà. Il fut utilisé pendant de nombreuses années comme manuel scolaire dans toute l’Europe. Pourtant, Agnesi n’avait pas eu l’intention de publier ce livre, qu’elle avait écrit pour l’éducation de ses frères ! L’année 2018 est celle du tricentenaire de la naissance de la mathématicienne italienne Maria Gaetana Agnesi. Enfant prodige, elle est la première femme à avoir écrit un livre de mathématiques et à avoir obtenu un poste d’enseignement universitaire en mathématiques. Le manuel écrit par Maria Gaetana Agnesi synthétisait des notions nouvelles à l’époque, comme les intégrales et les dérivées.

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