Extrait Art et Métiers du Livre

10 AML N° 326 L’ A C T U A L I T É d es expositions Paper is not dead Le papier n’est pas mort, Nancray le crie haut et fort ! Forte du succès de ses deux précédentes éditions, en 2014 et 2016, la ville du Doubs se met à nouveau au diapason de la création contemporaine en papier. Au Musée de plein air des maisons comtoises, une quarantaine d’ar- tistes, collectifs et collectionneurs présente au public des utilisations de ce matériau toujours plus surpre- nantes.Vous pourrez ainsi retrouver les travaux de Steve Seiler et Élise Calame, le tandem d’Affiche Moilkan, ceux du graphiste et sérigraphe Barbee, également connu sous le nom de Mister Beetle, dont les sca- rabées d’or ornent de nombreuses affiches de concerts et festivals, l’uni- vers joyeusement morbide d’Elzo Durt reproduit sur des couvertures de magazines, des pochettes de disques ou dans des journaux comme Le Monde , celui, plus cinglant, du collectif D’encre et d’os, les papercuts de Laurence Grateau et Simone Découpe, une armure en carton du collectif les Francs-Car- tons,les photomontages de Mariama Kamo ou encore les gravures de Mathias Martin et Thibault Quitte- lier. Un concentré de jeunesse et d’énergie ! De nombreux autres événements (performances, projec- tions, concerts, ateliers, rencontres d’artistes…) sont programmés dans différents lieux partenaires de l’ex- position, à Besançon et à Ornans. Retrouvez tout le programme sur paperisnotdead.org Stéphanie Durand-Gallet Paper is not dead # 3, jusqu’au 7 juillet 2018, Musée de plein air des maisons comtoises, rue du Musée, 25360 Nancray.Tél. : 03 81 55 29 77, site Internet : maisons-comtoises.org Affiche réalisée par le collectif D’encre et d’os, 2016. © D’encre et d’os. Béatrice Poncelet au musée de l’Illustration jeunesse Le musée de l’Illustration jeunesse à Moulins consacre une exposition à Béatrice Poncelet et nous invite à découvrir son univers au travers de près de 80 œuvres originales et 15 maquettes. « Je ne me considère pas comme auteur et je ne suis, en tout cas, pas illustratrice ; je fais des livres, de ceux où tout doit résonner […] où tout doit s’emboîter », explique l’artiste, née en 1947 à Neuchâtel, en Suisse. Elle compose en effet chaque maquette comme une partition infiniment réfléchie (texte, typographie, format, choix du papier…). « Mon travail doit être irréprochable.On le doit aux enfants. L’enfance est la période la plus courte de la vie mais c’est celle qui marque le plus. » Elle a recours à une multitude de techniques : crayon gra- phite, pastel sec, aquarelle, gouache, photographie, Polaroïd retouché, photomontage, photocopie détour- née, collage, aérographe, gravure… Parce que la question du temps qui passe, du souvenir, est au centre de son œuvre, la scénographie de l’ex- position s’articule autour d’un espace réunissant des objets qui constituent le matériau à partir duquel Béatrice Poncelet compose ses ouvrages (toupie, cheval à bas- cule, chaussure d’enfant, quilles…), puis s’ouvre vers cinq sections consacrées aux thématiques récur- rentes : petite enfance, jeux d’enfants, grandir, l’intime et vieillir. S. D.-G. Béatrice Poncelet, vois… lis… voilà !, jusqu’au 17 juin 2018, musée de l’Illustration jeunesse, 26, rueVoltaire, 03000 Moulins. Du mardi au samedi de 10h à 12h et de 14h à 18h, dimanche de 14h à 18h.Tél. : 04 70 35 72 58, site Internet : musees.allier.fr Béatrice Poncelet, Semer en ligne ou à la volée , Seuil jeunesse, 2006. © Musée de l’Illustration jeunesse.

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